Publié le 12/06/2025

L’assertivité

S’il y a bien une compétence à maîtriser dans la communication interpersonnelle, c’est l’assertivité. C’est un comportement réfléchi qui trouve le juste milieu entre la passivité et l’agressivité. Les softs skills sont la clé de l’instauration d’un environnement cordial et d’un climat de confiance, encore faut-il connaître leurs fondements. Voici comment devenir assertif.

Note jaune collée sur un bureau avec les mots 'Assertive' et 'Aggressive' barré en rouge, illustrant la différence entre l'assertivité et l'agressivité.

Tout savoir sur l’assertivité

L’assertivité désigne la capacité à s’affirmer sans faire de l’ombre au reste du groupe.

Comment se définit l’assertivité ?

L’assertivité est un condensé de qualités managériales incluant : la communication non-violente, le management positif et l’écoute active. La compétence propose de trouver sa place au sein d’une communauté et de s’en accommoder à travers l’affirmation de soi. Elle sait se faire entendre sans faire l’impasse sur l’intérêt commun.

Apparu dans les années 40, l’assertivité est tirée de l’anglais « assertiveness ». L’invention du psychologue Andrew Salter est un soft skill qui désigne la capacité à affirmer son opinion dans le respect d’autrui. L’état d’esprit mêle sérénité et confiance en soi. Ainsi, la communication assertive se déroule sous le signe de la coopération.

Comment se manifeste un comportement assertif ?

Un individu assertif s’exprime tout en tenant compte de son entourage. Il pratique une écoute active afin d’identifier les besoins de son groupe. Dans la gestion des conflits, il entame une démarche pacifique. Il recherche la source du désaccord et tente par des moyens non-violents de le résoudre. Le dialogue est son instrument phare, car il l’aide à déboucher sur un compromis.

L’assertivité s’oppose à trois comportements primaires : la manipulation, l’agressivité et la passivité. La manipulation sous-entend la sournoiserie, tandis que l’assertivité demeure transparente. L’agressivité s’affirme par la violence, mais l’assertivité respecte les limites. Au contraire, la passivité tait ses ressentis, alors que l’assertivité ressort ses sentiments dans le respect.

Quelles sont les qualités d’une personne assertive ?

Une personne assertive se reconnaît par ces qualités :

  • La négociation ;
  • La communication ;
  • La confiance ;
  • L’ouverture d’esprit ;
  • L’adaptabilité ;
  • La gestion du stress ;
  • La sérénité ;
  • La transparence…
Schéma présentant les qualités d'une personne assertive, telles que négociation, communication, confiance, ouverture d'esprit, adaptabilité, gestion du stress, sérénité et transparence, autour d'une icône centrale de personne.

L’assertif voit dans un conflit une opportunité d’amélioration. Il change ses problèmes en objectif. Il perçoit le changement comme un vent de renouveau.

Le respect est au cœur de l’assertivité. La personne s’affirme, sans faire de l’ombre. Elle crée une assurance aussi bien personnelle que relationnelle.

La personne possède la capacité de créer une atmosphère propice au partage. Elle reste ouverte aux propositions et demeure réceptive à l’innovation

L’assertivité dans le cadre professionnel

Compte tenu de ses avantages, l’assertivité est une compétence incontournable sur le plan professionnel.

Quel est l’intérêt de l’assertivité dans le cadre professionnel ?

Lors d’un désaccord, une personne normale adopte une posture passive ou agressive. Cependant, ni l’un ni l’autre ne résout le conflit et peut même l’intensifier. L’assertivité est heureusement contraire à ce comportement et se met face aux problèmes.

La méthode encourage l’expression sans ambiguïté. Elle affirme ses pensées afin d’éviter les frustrations ou les regrets. Toutefois, l’assertif parle sans chercher à heurter la sensibilité ou blesser son interlocuteur.

L’assertivité n’a pas peur de la prise de parole, elle excelle même dans l’art de la communication interpersonnelle. Elle fait passer un message de la manière la plus claire possible et s’assure de sa compréhension.

Pourquoi être assertif au travail ?

Dans un contexte professionnel, l’assertivité concentre plusieurs avantages. Elle réveille le sens de la responsabilité, l’engagement et la prise d’initiative des collaborateurs. Elle engendre l’innovation et ouvre de nouvelles opportunités. Elle incite à la créativité et la performance.

La méthode prône le dialogue pour désamorcer et limiter les conflits. Elle impacte donc de manière positive la santé des collaborateurs. Elle place l’humain au cœur de l’organisation et crée un modèle de communication efficace.

L’assertif possède une forte intelligence émotionnelle et maîtrise ses émotions. Il efface les sentiments négatifs qui ternissent la relation professionnelle. L’assertivité accepte le changement et les critiques.

L’assertivité pour quel acteur du monde professionnel ?

L’assertivité est une compétence essentielle pour le manager. La compétence l’aide à instaurer la confiance au sein de l’équipe. Il en découle un management bienveillant à même d’instaurer un environnement sécurisant et de garantir l’épanouissement professionnel.

Le dirigeant, en tant que leader est également concerné. Si certains ont tendance à adopter une posture dominante, créant un sentiment de crainte, d’autres manquent d’affirmation. Pourtant, ces comportements sont loin de répondre à leurs fonctions. Le leadership assertif veille au bien-être des collaborateurs et reste attentif à leurs besoins. Par ailleurs, la compétence est l’affaire de tous les acteurs de l’organisation.

Comment devenir assertif ?

Acquérir les compétences assertives revient à passer une diversité d’étapes, mais la pratique demeure la meilleure astuce.

Maîtriser la communication assertive

La communication assertive se rapproche de la communication basique, ce qui implique :

  • L’affirmation de soi par une expression claire et nette ;
  • Le respect des autres et le respect de la différence ;
  • La réévaluation de la position (si nécessaire) ;
  • L’échange ;
  • L’écoute de l’interlocuteur.

Ces éléments composent les bases d’un dialogue clair et concis.

La méthode demande de l’adaptabilité en fonction du destinataire et du message. La réaction de l’assertif diffère selon que son interlocuteur soit passif ou agressif. Avant de rendre son verdict, il fait preuve d’empathie et d’analyse. Cette démarche instaure une relation pérenne.

Dire non quand il le faut

Etre assertif, c’est savoir dire « non » et imposer les limites au bon moment par l’usage de la méthode ACCEPT :

  • Accueillir la demande et rester à l’écoute ;
  • Comprendre le besoin qui émane de cette requête ;
  • Clarifier les contraintes qui poussent à refuser ;
  • Exprimer son regret ;
  • Proposer une solution ;
  • Terminer par l’acceptation et finir positivement.

Refuser une tâche ou un projet qui ne coïncide pas avec son organisation n’est pas une désobéissance. C’est l’affirmation de soi qui ne débouche pas forcément à une note négative, car l’assertif propose une solution pour remédier au problème. D’autant que le refus se fait dans la politesse.

Faire face à la critique

En temps normal, une personne lambda adopte une posture défensive face à la critique. Néanmoins, une réaction négative aux feed-back envenime la situation et détériore la relation professionnelle. D’autant que cette attitude met à mal le développement professionnel.

Dans un esprit assertif, la critique n’est pas perçue comme une attaque, mais une opportunité pour s’améliorer. Le comportement invite à réagir de manière posée. Pour ce faire, il faut prendre le temps nécessaire pour écouter le commentaire. La personne ne doit sous aucun prétexte répondre à chaud. Elle se stabilise, prend une inspiration profonde et analyse la situation selon le regard de son interlocuteur.

La méthode délaisse la défense (le caractère défensif d’une personne) au profit de l’analyse. Se mettre à la place de l’interlocuteur permet de comprendre son point de vue et de réagir de manière positive.

Pratiquer des bons exercices

Un premier exercice propose d’apprendre à maitriser la colère par la communication non-violente. Elle consiste à apaiser l’agressivité grâce à la réflexion selon la démarche OSBD (Observation, Sentiment, Besoin, Demande). La démarche commence par l’observation de la situation, l’expression des sentiments, l’affirmation des besoins et s’achève par la demande.

Un autre exercice est l’écoute active pour démontrer à l’interlocuteur l’intérêt porté à son message. L’entrainement se traduit par une reformulation de la phrase de l’interlocuteur selon la compréhension. Il est toutefois possible de poser des questions pour obtenir des précisions et encourager l’interlocuteur à parler davantage.

Un dernier exercice invite à partir à la découverte de soi à travers les autres. Dans un papier, le manager écrit ce qu’il suppose être ses 5 qualités et ses 5 défauts. Puis, il demande à 5 de ses collègues d’écrire, selon eux, ses 5 qualités et ses 5 défauts. L’exercice aboutit à une comparaison des 6 papiers et permet de se voir à travers la perception des autres.

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