L’évaluation sommative est une méthode de contrôle des apprentissages. Elle est l’ultime étape à l’appréciation de la formation. Son objectif est de mettre l’accent sur la compréhension des participants. C’est donc un élément fondamental qui fait la part belle au système éducatif. Au regard de son importance, l’évolution sommative doit faire l’objet d’une attention particulière. Voici comment la mettre en place.
Qu’est-ce que l’évaluation sommative ?
L’évaluation sommative, au même titre que l’évaluation formative, est l’œuvre du philosophe et théoricien de l’évaluation Michael Scrive.
Définir l’évaluation sommative
L’évaluation sommative désigne une méthode pour mesurer l’efficacité d’une formation et se déroule donc à la fin de celle-ci. Dans le cadre d’une pédagogie évaluative, elle consiste à synthétiser les informations afin de mettre en évidence les compétences fraîchement acquises des apprenants. Elle a pour finalité de certifier les acquis par une qualification formelle.
L’évaluation sommative prend plusieurs formes en fonction de la modalité d’apprentissage. Dans un contexte de blended learning (apprentissage en présentiel et en distanciel), elle se matérialise par des examens finaux, une présentation visuelle ou des projets. Elle reflète la perception et la maîtrise des apprenants du sujet.
L’évaluation sommative est l’affaire des enseignants, des étudiants et des institutions éducatives. Les formateurs jugent l’efficacité de leur pédagogie et obtiennent une opportunité d’amélioration. Les apprenants apprécient leur niveau et montrent leur perception du sujet. Les institutions éducatives conservent le standard académique.
Evaluation sommative, évaluation formative et évaluation de certification
L’évaluation sommative ressemble à l’évaluation formative, à quelques détails près. D’une part, l’évaluation sommative clôture une session de formation. Elle donne un état des lieux du niveau des apprenants au terme du processus pédagogique. Si le résultat est bon, elle confirme l’efficacité de la formation. Dans le cas contraire, elle alerte des lacunes dans le parcours et encourage une remise en question.
D’autre part, l’évaluation formative interfère avec une séance de formation. Elle aide le formateur à détecter les points faibles du groupe et de chacun. Elle permet aux apprenants de prendre conscience de leurs efforts personnels et de leur progression. Elle les incite à rectifier leur tir vis-à-vis de leur formation : insister sur certains sujets, gagner en précision et gérer leur temps.

Pour finir, l’évaluation de certification professionnelle fait appel à un groupe de jury. Elle se déroule dans un contexte réglementé et débouche sur une certification ou une validation des acquis.
Quels sont les enjeux de l’évaluation sommative ?
L’évaluation sommative fournit les résultats de la formation de façon cohérente et conforme. Ces résultats peuvent par la suite être exploités à des fins d’amélioration pédagogique. La méthode a pour objectif de responsabiliser les établissements dans leur obligation de s’aligner aux normes en matière d’éducation.
Les enjeux de la méthode sont aussi :
- D’informer les apprenants ainsi que leurs proches sur leurs efforts et leurs progrès ;
- De valider les apprentissages par la délivrance d’une validation des acquis ;
- De faire une comparaison des résultats et classifier les apprenants ;
- De monter un bilan de formation et fournir des feedbacks individuels et collectifs ;
- De démontrer les lacunes des apprenants par une comparaison du résultat au référentiel de compétences ;
- De parfaire une formation par une amélioration continue ;
Quelles sont les formes d’évaluation sommative ?
L’évaluation sommative classique prend la forme d’un test standard. Il analyse les nouvelles connaissances des apprenants et est de coutume dans les établissements scolaires.
Il existe aussi les évaluations authentiques, c’est-à-dire, les tests dynamiques. Ils mettent en évidence la capacité d’un élève à appliquer ses connaissances théoriques et à accroître sa capacité de mémorisation. Ils ressemblent à une simulation en situation réelle ou une étude de cas.
Certains formateurs encouragent le montage de projets finaux afin de stimuler le raisonnement logique des élèves. C’est d’ailleurs la forme d’évaluation sommative la plus adaptée à une analyse approfondie et rapide des nouvelles compétences.
Comment faire une évaluation sommative ?
Construire un modèle d’évaluation sommative comporte plusieurs étapes.
Définir les objectifs et anticiper
L’appréhension de l’élève est le premier point à examiner lors de la mise en place d’une évaluation sommative. La méthode se veut être accessible et compatible à tout le monde. Aussi, le formateur doit se poser les bonnes questions :
- Comment mettre l’apprenant en confiance ?
- Comment rester ambitieux dans les objectifs ?
- Comment élaborer une mesure des compétences efficace ?
- Comment stimuler les élèves (même ceux qui présentent des besoins spécifiques) ?
Vous pouvez prévenir l’élève du format, lui indiquer son déroulement et lui préciser les attentes vis-à-vis de l’évaluation dans le but de le rassurer.
Adapter l’évaluation sommative
Chaque élève a ses forces, ses faiblesses, son rythme et son niveau. L’évaluation tient compte de cette diversité et s’adapte en fonction. Pour ce faire, concentrez-vous sur la mise en page. Révisez la forme et passez au peigne fin l’ensemble des éléments visuels : la police (taille, couleur, typologie…), l’interlignage, les marges… Ne lésinez pas sur les puces, les numérotations ainsi que tout autre outil de précision. Puis, prenez le temps de travailler le fond : vérifiez les consignes et ajustez-les, allégez les phrases pour leur compréhension.

Evaluez également le format. Assurez-vous de l’adapter aux particularités de chaque étudiant. Le format visuel est de rigueur, mais ne délaissez pas les autres formats (audio, texte…) pour les élèves réceptifs.
Conserver de l’ambition dans le process
La variation des profils des étudiants ne doit pas être un frein à l’ambition. Ainsi, le formateur se doit de penser à une évaluation différenciée et viser des objectifs différents selon les cas.
Cette différenciation permet de maintenir un degré d’ambition et un niveau d’exigence sans laisser de côté des apprenants aux besoins spécifiques. Elle valorise d’autant plus la progression individuelle.
L’évaluation par gradation des compétences s’avère indispensable. Elle permet à tous les élèves d’apprécier leur maîtrise du sujet tout en valorisant chaque compétence.
Eveiller et maintenir l’envie d’évoluer des apprenants
Une différenciation des évaluations peut creuser le fossé qui sépare les bons élèves de ceux ayant des difficultés. C’est la raison pour laquelle le formateur se doit d’éveiller et conserver l’envie d’évoluer de chacun. Dans cette logique, la meilleure option reste l’adaptation de l’évaluation.
Certes, les aides extérieures (guidage du formateur) constituent un excellent moyen. Cependant, l’apprenant doit être en mesure de mobiliser ses compétences par ses propres moyens. En plus de booster sa confiance, l’autoformation permettra à l’élève de s’aligner parmi ses confrères. Evidemment, une assistance sera toujours utile pour accélérer le processus d’apprentissage.
Quelques bonnes pratiques pour construire une évaluation sommative de haute qualité
Faire une évaluation sommative est tout un art, mais reste faisable avec ces bonnes pratiques.
L’automatisation, la clé du succès
L’automatisation des tâches offre de nombreux avantages : gain de temps, performance et productivité. En plus de réduire le risque d’erreurs, elle est indispensable pour l’élaboration d’une évaluation destinée à un grand nombre d’apprenants.
En parallèle à l’automatisation et dans un souci de précision, certains points peuvent être réalisés manuellement, en l’occurrence les notes, les points qui nécessitent une attention de votre part et les évaluations individuelles.
L’interaction et l’implication des apprenants
L’implication des apprenants est cruciale dans le cadre d’une évaluation sommative. Pour ce faire, les expériences numériques se révèlent efficaces, comme la mise en place des éléments enrichis par la technologie (TEI ou Technology Enhanced Items).
Il s’agit d’une manière d’évaluer les apprenants impliquant les outils numériques. La méthode permet de monter un test de connaissances interactif, dynamique et fondé sur des données des utilisateurs. En plus de faciliter la discussion, l’instrument offre une expérience utilisateur exceptionnelle en matière d’évaluation de capacités. Il fournit également de précieux indicateurs de performance.
Les pré-évaluations sont également un moyen de rassurer l’élève. Elles donnent un aperçu des attentes des évaluateurs. Elles mettent les apprenants en confiance et les incitent à remettre en question leurs acquis, tout en renforçant leur capacité.