Il y a encore quelques années, la formation digital était vu comme un accessoire, quelque chose de « joli », « amusant », dont on pouvait se passer.
Et puis la pandémie est arrivée dans nos vies avec les conséquences que l’on connaît tous sur nos modes de vie, de travail et d’apprentissage.
Les outils digitaux non seulement sont devenus essentiels, mais ils ont contribué au développement de modalités de formation déjà existantes :
- le distanciel où les apprenants et formateurs peuvent interagir et communiquer en ligne en temps réel (modalité synchrone)
- le blended learning, qui mélange le présentiel et les outils digitaux, se déroule en synchrone et asynchrone
- l’hybrid learning, une modalité de formation où une partie des apprenants participe à une formation en présentiel avec le formateur et une autre partie suit en temps réel (synchrone) le même cours, chez lui, grâce à un système de visio-conférence.
Étant donné les tendances du monde du travail actuel, je prévois que l’hybrid learning s’affirmera de plus en plus comme modalité de formation dominante, car elle permet avant tout une expérience d’apprentissage flexible où les collaborateurs qui ne sont pas dans les locaux de l’entreprise (remote working, autres sites…) peuvent cependant y participer.
Voici donc 5 conseils pour créer un dispositif de formation de succès en hybride.
Contamination lors de la conception : hybrid et blended learning peuvent co-exister !
Cela signifie que lors de la conception de votre dispositif, vous définissez les activités pédagogiques que vous déroulerez en synchrone et en asynchrone. Par expérience, je privilégie toutes les activités qui favorisent l’apprentissage de groupe (brainstorming, échanges, études de cas réels…) en présentiel (dans une salle ou en ligne) et les exercices individuels en asynchrone.
Chaque participant doit se sentir inclus
Qu’il soit assis devant vous ou devant l’ordinateur, il n’y a pas de différence. Il est important que les apprenants qui suivent le cours à distance ne se sentent pas exclus. Comment ?
- Penser à installer la salle de formation de manière qu’ils puissent voir et entendre facilement vous et les autres apprenants grâce au micro et à la caméra.
- Les faire participer à la discussion sans faire remarquer à chaque fois qu’ils ne sont pas dans la salle avec vous.
- Créer des groupes de travail mixtes (participants en présence/participants en distanciel) en utilisant les chats, le mobile-learning, etc.
Faire adhérer les apprenants au dispositif hybride
Exactement comme en présentiel, avant de démarrer un cours hybride, clarifier les objectifs du format hybride et mettre les apprenants en mode co-création.
Tester une séance de formation avec un groupe pilote puis lui demander un feedback pendant et à la fin de cette séance : soyez prêt à apporter des modifications.
Rappelez-vous la loi de Murphy
« Tout ce qui est susceptible d’aller mal, ira mal ». Prévoir tout type de dysfonctionnement (problème de connexion internet, de vidéo, d’audio…) dans votre conception. Je dis toujours qu’en utilisant les nouvelles technologies il faut avoir un plan B… et parfois C. Travailler en collaboration avec les experts IT de votre entreprise/organisation et si possible, mettre à disposition des apprenants une Hotline dédiée pour chaque problème technique rencontré.
Le temps compte
Vu l’intensité des interactions et du niveau de concentration requis par les apprenants et le formateur pendant une formation hybride, une séquence efficace doit durer deux heures maximum.
Par exemple, vous pouvez couper votre module de formation en trois séquences de deux heures en hybride et une séquence d’une heure en asynchrone.
